Expulsions des opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes : Halte à la répression, stop à l’aéroport
Depuis le 16 octobre, l’agression subie par les habitants de la zone concernée par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44), a franchi un nouveau cran.
Parce qu’ils défendaient la préservation des terres
agricoles, des écosystèmes, et ont mis en place des modes de vie
alternatifs, les habitants de la ZAD (Zone d’aménagement différé
renommée Zone A Défendre) et leurs familles ont été chassés de leurs
maisons, 15 jours avant le début de la trêve hivernale, et ces maisons
détruites, parfois illégalement, par les forces de l’ordre.
Nous condamnons la violence déployée depuis la semaine
dernière lors des expulsions par les gendarmes mobiles et CRS envoyés
par le gouvernement, qui illustre ainsi une nouvelle fois son soutien à
la multinationale Vinci, maîtresse d’œuvre du projet d’aéroport.
Depuis plusieurs années, les habitants, et les paysans
de Notre-Dame-des-Landes se battent contre un projet inutile, coûteux,
destructeur de la nature et des terres agricoles (1600 hectares de
terres agricoles et de bocage prévus pour la construction de l’aéroport,
et des milliers d’autres pour les zones commerciales et industrielles
sur les 20 kilomètres qui séparent Notre-Dame-Des-Landes de Nantes). Ces
terres sont indispensables pour développer une agriculture saine et de proximité, leur destruction est une signe
supplémentaire que le capitalisme est un modèle de développement
économique irrationnel. Quand toutes les terres agricoles seront
construites comment ferons-nous pour nous nourrir, et où ira se nicher
la vie végétale et animale ?
Alors que le gouvernement n’a que la réduction des
déficits à la bouche, comment peut-il justifier de gaspiller des
centaines de millions d’euros, voire plus, pour construire un aéroport
dont il n’arrive même pas à démontrer l’utilité sociale et dont le
financement va être assuré par un partenariat public privé garantissant
un retour sur investissement exorbitant à Vinci ?
Depuis l’expulsion, les manifestations de soutiens et
les actions entreprises un peu partout en France sont de plus en plus
nombreuses et témoignent d’une résistance qui en marche
Nous dénonçons les expulsions et destructions,
l’occupation de la zone par les forces de l’ordre, la répression, ainsi
que l’acharnement du 1er ministre J.M Ayrault, ancien maire de Nantes, à
poursuivre le projet d’aéroport. Nous soutenons les initiatives de
soutien à la lutte de Notre-Dame-des-Landes et appelons à rejoindre les comités de solidarité et de résistance pour stopper ce projet.
L’heure est à la convergence de toutes les initiatives pour faire reculer le gouvernement.