jeudi 29 novembre 2012

Chômage-précarité

Pour quoi on manifestera le 1er décembre

Comme chaque année, dans plusieurs régions de France, les organisations de chômeurs et précaires appellent à descendre dans la rue. Mais au fait, pour quoi manifeste-t-on déjà ?
Comme l’est le 8 mars pour les femmes ou le 1er mai pour les travailleuses et les travailleurs en général, le premier samedi de décembre est devenu le jour de visibilité des luttes des chômeurs et précaires. Et cette année, cela fait déjà dix ans que ce rendez-vous existe.
Comme la première, ce sont les organisations de chômeurs-précaires nationales (AC !, Apeis, MNCP et CGT-Chômeurs) qui appellent à défiler, mais elles seront rejointes par quantité de groupes d’action locaux, ainsi que par les syndicats de salarié-e-s et par les organisations de gauche et d’extrême gauche.
Sur quels mots d’ordre les organisations de chômeurs-précaires se sont-elles mises d’accord ?
- La revalorisation de l’indemnisation chômage et des minimas sociaux. Le chômage n’est pas « la faute » des salarié-e-s, mais du marché capitaliste, nous n’avons pas à être « punis » par des revenus de misère.
- De vraies formations, librement choisies. Et non des stages bidon pour nous occuper, que Pôle Emploi sous-traite à des boîtes de formation en carton, avec des formateurs eux-mêmes précaires.
- Une réforme de Pôle emploi pour séparer ses deux activités : indemnisation d’une part, et offre d’emploi d’autre part. Car à l’heure actuelle cela permet un système de flicage : on conditionne nos indemnités à l’acceptation de certains emplois subis. Or quand on a cotisé à l’assurance-chômage, on veut pouvoir toucher ses indemnités sans qu’elles soient conditionnées.
- L’arrêt immédiat des radiations-sanctions.
- Un emploi stable pour toutes et tous, librement choisi, grâce à une meilleure répartition du travail. Donc non à la casse des 35 heures, et pour une nouvelle baisse du temps de travail à 32 heures. Ça coûtera cher aux capitalistes ? C’est le but : ça s’appelle la redistribution des richesses.
- Une retraite décente à 60 ans pour toutes et tous.
- Une allocation exceptionnelle de fin d’année. Dite « prime de Noël », elle doit monter à 500 euros, pour toutes et tous les chômeurs.
L’État et le Medef vont nous répondre que « ça va pas être possible » ? À cause de « la crise » ? L’Apeis rappelle qu’en 2011, alors que « la pauvreté et le désespoir sont aux sommets, en 2011, 500 familles se sont, en France partagées 271 milliards d’euros et les entreprises qui composent le CAC 40 ont réalisées 87 milliards de bénéfices, dont 37 milliards reversés en dividendes aux actionnaires ».
Il est temps de dire stop à l’assistanat pour les riches !
Guillaume Davranche (AL Montreuil)
  • En Île-de-France, la manifestation partira de la place Stalingrad à Paris 19e. Alternative libertaire y donne rendez-vous à 13h45.

Pour en finir avec le chomage et la précarité…

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Réduisons le temps de travail !

Le gouvernement a choisi son camp… On ne peut que se réjouir de la guerre des gangs actuelle à l’UMP, qui pourrait conduire celle-ci à la scission. Mais derrière cet arbre qui cache la forêt, la droite, l’extrême-droite et le patronat restent très mobilisés. Après le mouvement de petits patrons dit des « pigeons » et celui des médecins spécialistes, devant lesquels le gouvernement s’est lamentablement écrasé, laissant leurs privilèges intacts, ce sont maintenant les catholiques intégristes qui se mobilisent contre l’ouverture du mariage aux homosexuel-les, conduisant Hollande à envisager de laisser les maires décider s’ils célèbreraient ou non ces mariages.
Il y a bel et bien là deux poids deux mesures : quand les ouvrier-e-s de PSA se mobilisent, Montebourg leur répond qu’il n’y a rien à faire contre la fermeture du site d’Aulnay. Quand les opposant- e-s à l’aéroport de notre-Dame des Landes luttent avec acharnement contre ce projet mégalo d’un autre age, on envoie les CRS détruire leurs maisons et saccager leurs champs au nom du respect de la loi, c’est-à-dire des profits de Vinci, la multinationale du béton. Pas de doute, le gouvernement a choisi son camp, et pour sortir de la logique austéritaire, il nous faudra compter sur nos propres forces… ce qui n’est pas rien !
À nous de construire la riposte !
Le 1er décembre, les organisations de chômeur-se-s et précaires appellent à descendre dans la rue. Prime de Noël, lutte contre les nouvelles règles d’indemnisation, contre les stages bidons, les CDD à répétition… il y a toujours plus de raisons de se mobiliser. La politique de destruction sociale menée par les capitalistes, qu’ils justifient par la crise, a fait monter le nombre d’inscrit-e-s à Pôle emploi à 4 870 800 en novembre, du jamais vu depuis le début de ces statistiques ! et la seule réponse du gouvernement ? Les « emplois d’Avenir » dont on connait le passé puisque les gouvernements socialistes ont inventé les tUC puis les CeS, autant de stages qui laissent les jeunes le plus souvent sans formation ni perspective au delà de trois ans, emplois payés au rabais et qui détruisent les protections des salarié-e-s de la Fonction Publique !
Le 1er décembre, les organisations de chômeurs-précaires nationales retrouvent dans la rue des collectifs locaux, syndicats de salarié-e-s et organisations de gauche et d’extrême gauche. C’est donc l’occasion de se retrouver, de discuter et d’organiser de nouvelles initiatives pour construire un mouvement de chômeur- se-s et précaires sur la durée, en lien avec les syndicats. Pour construire un tel mouvement, il faut débattre de revendications unifiantes, qui réunissent à la fois les chômeur-ses et les salarié-e-s et qui laissent entrevoir un projet de société alternatif au capitalisme.
Comment ?
L’UMP et le MeDeF ont bien compris où sont leurs intérêts et martèlent qu’il faut en finir avec les 35 heures. Nous leur opposons une nouvelle baisse du temps de travail à 32 heures, et bien entendu avec embauches correspondantes et sans baisses de salaire : on n’est pas là pour partager la misère. Ça coûtera cher aux capitalistes ? C’est le but : ça s’appelle la redistribution des richesses. Le droit de véto des travailleur-se-s sur les licenciements doit également être mis en débat. C’est aux travailleur- se-s de décider de l’avenir de leur entreprise, pas aux patrons et aux actionnaires, obsédés par les profits au point de détruire l’outil de travail et les savoir-faire. et quand ils veulent fermer une entreprise, à nous de montrer que la solidarité des travailleur- se-s peut la rendre viable en la réquisitionnant et en la faisant tourner nous-mêmes, comme ont essayé ou essaient de le faire les salarié-e-s de SeaFrance, Fralib ou Lejaby, faisant face à une résistance acharnée du patronat, sans aucun soutien des « socialistes  ». La réquisition complète des entreprises et leur gestion directe et démocratique par les travailleur-se-s, en lien avec la population et dans le respect de l’environnement, c’est ça le socialisme, à l’opposé du libéralisme vaguement teinté de « démocratie sociale » actuellement à l’oeuvre au gouvernement.

dimanche 18 novembre 2012

Solidarité avec nos camarades militants antifascistes arrêtés

Solidarité avec nos camarades militants antifascistes arrêtés.

Encore une fois ce dimanche nous voyions dans nos rues défiler la frange la plus extrême des catholiques réactionnaires qui marchaient cette fois contre le mariage de ce qu'ils appellent les "duos homosexuels" (sic!) et qui s'était illustrée l'année dernière par ses actions contre deux pièces de théâtres jugées "christianophobes" (re-sic!).

Nous militant-e-s antifascistes et antihomophobes étions rassemblé-e-s devant Saint-Nicolas du Chardonnet, église emblématique des intégristes catholiques de la Fraternité Pie X directement liés à l'institut Civitas, en réponse aux manifestations d'homophobie de Civitas et pour crier haut et fort que nous ne nous laisserons jamais intimider ni imposer nos choix de vie par Civitas ni aucun autre type d’émissaires d'aucune religion.

Tandis que, malgré les provocations de certains de leurs militants armés et suite à l'intervention des forces de l'ordre, nous rentrions dans le plus grand calme trois de nos camarades ont été arrêtés sur le quai du métro et immédiatement placés en garde à vue.

Rassemblons nous tou-te-s lundi 19 novembre dès 15h30 devant le dépôt du Palais de Justice de Paris pour exiger la libération de nos camarades.

Un coup contre l'un-e d'entre nous est coup contre tou-te-s.

ALERTA ANTIFASCISTA !


Act-Up, Alternative libertaire, CNT santé-social RP, Fédération anarchiste, Nouveau parti anticapitaliste

jeudi 15 novembre 2012

Pas d'AYRAULTPORT, ni ici, ni ailleurs !

Toutes et tous à Notre-Dame-des-Landes le 17 Novembre !!

Le samedi 17 Novembre 2012 à Notre-Dame-des Landes (près de Nantes) aura lieu une manifestation de réoccupation des terres contre le projet de construction d’un aéroport. Ce projet est l’exemple même de la mégalomanie de certains notables locaux comme J.M Ayrault (premier ministre et ancien maire de la ville de Nantes) et de leur collusion avec les intérêts capitalistes.
 
La construction du « troisième plus grand aéroport français » est inutile, elle ne repose sur aucun besoin des populations locales et entraînera la destruction de 2000 hectares de bocage, la disparition de centaines de terres agricoles, l’expulsion d’habitants et d’habitantes, de petits paysans et paysannes.
Ce projet se construit contre la population et dans l’intérêt des capitalistes, comme l’entreprise Vinci. Celle-ci est assurée, via un partenariat public-privé, d’une rentabilité de 11% qui sera compensée en cas de déficit par des fonds publics  ! Voilà la logique des politiciens « socialistes » : d’une main étrangler la populations à travers les politiques d’austérité et de l’autre main nourrir les vautours capitalistes !
La résistance menée par les habitantes et les habitants, les paysannes, et les paysans, depuis des années est exemplaire. L’expérience de vie autogestionnaire menée dans la ZAD (zone d’aménagement différée ou Zone à défendre) est porteuse d’une réelle dynamique de transformation sociale et écologique. Mais cette résistance a dû faire face à une féroce répression. Le gouvernement a dépensé plus d’un million d’euros en deux semaines pour envoyer sa police contre la population de la zone. Voilà la politique du gouvernement Ayrault et de ses alliés : "protégeons les capitalistes contre la population" !
La manifestation qui se déroulera à 11h à Notre Dame-des-Landes Samedi 17 Novembre est très importante. Dans de nombreuses villes en France des covoiturages, des bus partiront vers Notre-Dame-des-Landes et des manifestations locales de soutien sont organisées à certains endroits. Alternative libertaire appelle, ses militants et militantes, ses sympathisantes et sympathisants et tous celles et ceux que cette politique inique révolte à se joindre à la manifestation

Contre les cadeaux faits aux capitalistes, contre la politique antisociale de ce gouvernement, contre la destruction écologique : Manifestons le 17 Novembre

Publié le 14 novembre 2012 par Commission Écologie

Alternative libertaire de novembre est en kiosque !

http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?rubrique238

http://www.alternativelibertaire.org/IMG/cache-137x190/rubon238-137x190.jpgPOUR UN FÉMINISME RADICAL

Edito
Pleins feux
- Radicalités : Contre un féminisme complice du patriarcat
- Campagne : Pour l’égalité des salaires
- D’égal à égales : l’égalité réelle maintenant
- Débat : prostitution - sortir des malentendus
- Recherche et luttes : La géographie ça sert aussi à faire la guerre sociale
Dico Antipatriarcat - Qu’est-ce que le féminisme ?
Luttes
- Traité européen : L’unité, un combat en soi
- Toulouse : Le droit au logement criminalisé
- Immigration : Vous avez dit changement ?
- Saint Bernard : un héritage qui divise
- Mayotte : Le colonialisme français tue toujours
- Universités : Des syndicalistes traqués
- Islamophobie : Pour une critique radicale des religions
Écologie
- Fonte de l’arctique : L’or noir, catastrophe de l’or blanc
- Biodiversité : Les dégâts de la pêche industrielle
- Surpêche : Des coopératives, pas des quotas
- Nantes capitale verte européenne : L’imposture écologique
- Notre dame des Landes : Coup de force policier
- Espagne : Tierra y Libertad !
Chroniques du travail aliéné : « ça ne pourrait pas être pire »
International
- Syrie : Des conseils populaires élus
- Or noir : Nigeria - la Total
- Québec : Il faut savoir continuer une grève
Histoire
- Il y a 110 ans : L’irruption de la classe ouvrière argentine
Culture
- Jeu : Luttes à l’ombre
- Références : Anticolonialisme pratique aux éditions Les Petits matins
- Histoire : La révolution française d’Eric Hazan, éd La Fabrique
- États-Unis : Wobblies et hobos de Joyce Kornbluh, éd. L’Insomniaque
- Politique : L’Usage de l’Utopie - Les sentiers de l’utopie film-livre de Isabelle Frémeaux et John Jordan
A contre courant
- Beaucoup de bruit autour de (presque) rien
Vie d’AL

vendredi 9 novembre 2012

Communiqué d’Alternative Libertaire

« Choc de compétitivité » : quand le patronat écrit le programme du gouvernement

Avec les mesures annoncées mardi 6 novembre par Jean-Marc Ayrault sous le nom de « Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi », la connivence entre ce gouvernement fantoche, le patronat et les capitalistes apparaît plus claire que jamais. Ce sont les travailleurs, les travailleuses, les retraité-es, les jeunes qui vont payer les pots cassés. Rien d’étonnant donc à ce que l’UMP et le Medef s’en félicitent haut et fort : « Le corset qui enserre l’entreprise va être desserré », a fanfaronné Laurence Parisot, présidente du Medef.
Et il y a effectivement pour les capitalistes de quoi se réjouir, puisqu’ils vont bénéficier de cadeaux fiscaux d’un montant de 20 milliards d’euros par an ! Ces cadeaux seront compensés par une baisse des dépenses publiques (moins d’aides sociales, moins de services publics) et par une augmentation des prix par l’intermédiaire de la hausse de la TVA : le taux normal de TVA passe de 19,6% passe à 20%, le taux intermédiaire de 7% à 10%. Or, la TVA est l’impôt le plus injuste puisqu’il touche de la même façon les plus pauvres et les plus riches.
Ces mesures sont faites, si l’on écoute le gouvernement, pour restaurer la sacro-sainte « compétitivité » et ainsi « garantir » la pérennité de l’emploi, pour le plus grand intérêt des travailleurs et des travailleuses elles-mêmes. Cette politique est dans la continuité de celle des gouvernements précédents, qui n’ont en aucun cas pu empêcher les licenciements, les délocalisations et la misère sociale. En réalité, il s’agit simplement de restaurer les profits des capitalistes émoussés par la crise, au détriment de celles et ceux qui produisent les richesses : les travailleurs et les travailleuses.
Ainsi, ce qui va être mis en place par ce gouvernement prétendument de gauche n’est rien d’autre qu’un vaste mouvement de redistribution des richesses en faveur de ceux qui en ont déjà le plus : les capitalistes. Face à ce type de politique criminelle qui produit déjà des dégâts considérables dans d’autres pays (Grèce, Espagne), qui écrase les populations au profit des riches, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes : partout dans les entreprises, les quartiers, les lieux d’études, unissons-nous pour construire la résistance et la solidarité. Défendons la perspective d’un changement de société anticapitaliste et autogestionnaire.

Alternative libertaire, le 7 novembre 2012

lundi 5 novembre 2012

Mineur-e-s isolé-e-s étrangères/ers

« Mineurs isolés étrangers : Vers un vrai travail social! »

document au format PDF
Invitation pour discuter du problème de l'accueil des mineurs isolés étrangers en Ile de France : le samedi 10 novembre à 16h dans les locaux de la CNT.
CNT Syndicat Santé-Social et collectivités Territoriales Région Parisienne
Depuis la rénovation du dispositif de protection des mineurs et notamment du dispositif dit Versini, on constate que des dizaines voire des centaines de mineurs isolés étrangers (MIE) sont laissés à la rue dans le plus grand mépris. Depuis quelques mois la situation s'aggrave encore. La seule réponse qui leur soit donnée pour justifier de les laisser à la rue est la saturation du dispositif !
Pour la prise en charge des MIE, certains départements ont mis en place des dispositifs dérogatoires d'entrée dans le dispositif de protection de l'enfance avec des structures spécifiques gérées notamment par France Terre d'Asile sur Paris (la PAOMIE) et la Croix Rouge dans le 93 (la PEMIE). C'est là que l'on pratique "la première évaluation" selon différents critères (minorité, isolement, critère de vulnérabilité...).
L'application arbitraire qui est faite de ces critères, notamment pour contester la minorité, est totalement scandaleuse. Il suffit de lire un compte-rendu d'entretien pour s'en rendre compte : jeune "trop mature", jeune ayant un lien très flou avec un parent éloigné en France, tenue vestimentaire faisant "trop adulte", jeune "pas assez docile" ...
Bien que de nombreux MIE détiennent des documents d'état civil attestant de leur minorité, on continue de faire primer les entretiens et les « test osseux », dont on connait la marge d'erreur, sur ces documents. Quant au juge des enfants, il peut mettre des mois avant de statuer sur le sort du mineur et de prononcer une mesure d'assistance éducative. A l'ASE (aide sociale à l'enfance), la protection des mineurs est clairement insuffisante.
De nombreux travailleurs sociaux mettent en avant les difficultés, notamment d'accès à l'hébergement, qui placent les MIE dans une instabilité permanente.
De plus, lorsque la prise en charge de l'ASE prend fin, les jeunes doivent souvent se prendre en main sans y être vraiment préparés. Certains éducateurs tentent un aménagement progressif mais sont contraints de se cacher de leur hiérarchie.
Il est temps de remettre en cause ce système inacceptable !
Dans les associations, à l'ASE, à la PJJ, de nombreux travailleurs sociaux agissent déjà pour lutter contre ce dispositif et ce malgré la précarité de leur statut et le chantage que peut leur faire leur employeur.
Pour se mobiliser contre ce système et ses pratiques :
Le syndicat Santé-Social RP vous invite à discuter :
le samedi 10 novembre 2012 à 16h (Débat et repas)
33 rue des Vignoles Paris 20e (métro : Buzenval ou Avron)

Syndicat SSCT RP

33 rue des Vignoles 75020 Paris

Tel : 06 59 64 23 67
sante-social.rp@cnt-f.org
http://cnt-f.org/sante-social.rp
Permanence : Le troisième jeudi de chaque mois de 18h30 à 19h30

vendredi 2 novembre 2012

Le changement c'est pas pour tout de suite...

Aurore Martin, le 28 juillet 2011 à Hasparren dans le sud de la FranceLa militante basque Aurore Martin arrêtée et extradée


La droite en avait rêvé, la gôche l'a fait ! 
La militante basque française Aurore Martin, membre de Batasuna et recherchée par Madrid, a été interpellée jeudi dans les Pyrénées-Atlantiques et "remise" aux autorités espagnoles, un an après une première tentative d'interpellation avortée et alors que Paris affiche sa "fermeté" et sa solidarité avec l'Espagne concernant l'ETA.
Selon une source policière, il s'agirait de la première fois qu'un ressortissant français est remis à l'Espagne pour des faits liés aux affaires basques.
Aurore Martin était visée depuis le 13 octobre 2010 par un mandat d'arrêt européen (MAE) émis par un magistrat madrilène pour "faits de participation à une organisation terroriste, et terrorisme", en l'occurrence avoir participé en Espagne à des réunions publiques comme membre de Batasuna.
Autorisé en France, Batasuna est interdit en Espagne où il est considéré comme une organisation terroriste depuis 2003 et interdit pour ses liens présumés avec le groupe séparatiste basque ETA. En Espagne, Aurore Martin est passible d'une peine de 12 ans de prison pour les faits qui lui sont reprochés.
Selon le parquet général de Pau, les gendarmes ont notifié à Aurore Martin le MAE, désormais exécutoire puisque la jeune femme avait épuisé toutes les voies légales de contestation de ce mandat validé par la cour d'appel de Pau le 23 novembre 2010.
En mai dernier, elle avait essuyé un ultime échec, la Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg, qui constituait son ultime espoir, ayant rejeté son recours.
Aurore Martin avait déjà fait l'objet d'une première tentative d'arrestation à Bayonne le 21 juin 2011, avortée suite à l'intervention de dizaines de militants accourus en solidarité, au point que les forces de l'ordre avaient renoncé.
Entrée en clandestinité le 21 décembre 2010, elle était par la suite réapparue publiquement à la faveur de quelques manifestations au Pays basque.
A l'époque, le mandat délivré à son encontre avait suscité une levée de boucliers au Pays basque. Plusieurs voix s'étaient ainsi élevées (partis politiques y compris la section locale du PS, associations, syndicats, organisations de défense des droits de l'Homme) pour dénoncer une procédure d'"extradition" d'une Française basée sur des faits qui sont parfaitement légaux en France, où Batasuna a pignon sur rue et où ses militants s'expriment librement.
L'interpellation d'Aurore Martin intervient dans un contexte particulier, quelques jours après que le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a indiqué, lundi, au quotidien espagnol El Pais que la France poursuivra "avec fermeté" son combat contre l'ETA tant qu'elle n'aura pas déposé les armes.
Dimanche dernier, deux militants présumés de l'ETA ont par ailleurs été arrêtés dimanche à Mâcon, dont Izaskun Lesaka Argüelles, figure majeure du groupe séparatiste basque.
ETA a annoncé le 20 octobre 2011 qu'il renonçait définitivement à la violence mais refuse de déposer les armes et de se dissoudre, comme l'exigent la France et l'Espagne.
La militante basque française Aurore Martin, membre de Batasuna, a été interpellée jeudi 1 novembre à Mauléon (Pyrénées-Atlantiques) en exécution d’un mandat d’arrêt européen (MAE) de l’Espagne, plus d’un an après une première tentative avortée à Bayonne, ont annoncé la gendarmerie et le parquet.
La militante, membre de ce mouvement radical basque interdit en Espagne mais autorisé en France, qui a épuisé tous les recours légaux contre le mandat de Madrid, a été interpellée sans difficulté vers 16H00 par des gendarmes à l’occasion d’un contrôle routier fortuit. Elle avait fait l’objet d’une première tentative d’arrestation à Bayonne le 21 juin 2011, avortée à la suite de l’intervention de dizaines de militants accourus en solidarité, au point que les forces de l’ordre avaient renoncé.
Aurore Martin est visée depuis le 13 octobre 2010 d’un MAE émis par un magistrat de Madrid pour «faits de participation à une organisation terroriste, et terrorisme», en l’occurrence avoir participé en Espagne à des réunions publiques comme membre de Batasuna, considéré en Espagne comme la branche politique de l’organisation séparatiste basque ETA. Entrée en clandestinité le 21 décembre 2010, Aurore Martin était par la suite réapparue publiquement à la faveur de quelques manifestations au Pays basque.
La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) de Strasbourg a rejeté en mai le recours de cette indépendantiste contre le mandat d’arrêt, sans motiver sa décision.
Son extradition intervient alors que le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a indiqué lundi que la France poursuivra «avec fermeté» son combat contre l’ETA tant qu’elle n’aura pas déposé les armes. Deux militants présumés de l’ETA ont par ailleurs été arrêtés dimanche à Mâcon, dont Izaskun Lesaka Argüelles, figure majeure du groupe armé séparatiste basque.
(Sources AFP)


Aurore Martin askatu !! 

Utz Euskal Herria Bakean !