Le fascisme tue. Ensemble, combattons- le !
Manif nationale le 23 juin à Paris
Le 5 juin, des militants d’extrême-droite ont tué Clément
Méric, syndicaliste étudiant et militant antifasciste. Ce meurtre nous indigne
et nous révolte ; il s’inscrit dans la suite de très nombreuses agressions
commises par des groupes d’extrême-droite ces derniers mois. La situation exige
des actes forts, permettant de mettre un coup d’arrêt à la propagation de ces
idées et pratiques nauséabondes.
Dans le respect de leurs différences, les organisations soussignées
appellent à s’unir pour rendre hommage à Clément et pour éliminer la haine
fasciste.
Confortés par des partis qui reprennent des propos et des
pratiques de l’extrême droite, les groupes fascistes refont surface. Les
dernières actions contre le mariage pour tous et toutes ont été l’occasion pour
eux d’être mis sur le devant de la scène. Nous dénonçons la banalisation du FN
et de ses idées xénophobes et racistes.
L’exclusion, le rejet de l’autre, la fermeture des
frontières, la désignation de boucs émissaires, la dénonciation de
l’immigration comme responsable de tous les maux sont des attitudes qui,
l’histoire en témoigne, conduisent au pire. L’Etat entretient un climat
délétère en organisant des expulsions massives qui participent à la
stigmatisation des immigré-es et des Roms. Au contraire, il est nécessaire
d’agir avec détermination contre les commandos fascistes.
Odieux et inacceptable en lui-même, le meurtre de Clément
dépasse le drame individuel. Agressions contre les lesbiennes, bi-es, gays et les
personnes trans, contre les immigré-es et les personnes issu-es de
l’immigration, les musulman-es, actes antisémites, violences envers des
militant-es antifascistes et des organisations progressistes, se sont
multipliées dans toute la France comme à travers toute l’Europe. Le mensonge,
la haine, la violence, la mort, voilà ce que porte l’extrême-droite, de tout
temps et en tous lieux.
Ce n’est pas une question morale ; le fascisme se
nourrit des peurs face à l’avenir : 5 millions de chômeurs et chômeuses, 8
millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, 3,5 millions de mal
logé-es, accroissement de la précarité, conditions de travail dégradées,
licenciements, fermetures d’entreprises… Face à l’explosion des inégalités et
aux politiques d’austérité, il faut reconstruire l’espoir collectif en une
société plus juste. La question de la répartition des richesses que nous
produisons est fondamentale. L’extrême-droite est à l’opposé de ces valeurs.
Utiliser la mort de Clément serait méprisable. A contrario,
c’est honorer sa mémoire que de dire publiquement et ensemble ses engagements
syndicaux et antifascistes, et de poursuivre encore plus nombreux-euses et
déterminés-es ses combats pour la liberté et une autre société.
Unité contre le fascisme et l’extrême-droite !
Manifestation à Paris, dimanche 23 juin à 15 heures
Des manifestations seront aussi organisées en commun dans
d’autres villes. Nos organisations se réuniront de nouveau après la
manifestation : éradiquer la menace fasciste nécessite un travail dans la
durée et l’organisation de collectifs locaux. Nos organisations sont
différentes, mais elles ont un point commun essentiel : le refus de
l’intolérance, du nationalisme, de la haine, et de l’exclusion ; tout le
contraire de ce que veut imposer l’extrême droite !
Le fascisme et l’extrême-droite ne sont pas des courants
politiques avec lesquels on dialogue ou on compose. Leur système est basé sur
la violence physique, la haine, l’asservissement des peuples.
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