La militante basque Aurore Martin arrêtée et extradée
La droite en avait rêvé, la gôche l'a fait !
La militante basque française
Aurore Martin, membre de Batasuna et recherchée par Madrid, a été
interpellée jeudi dans les Pyrénées-Atlantiques et "remise" aux autorités espagnoles, un an après une
première tentative d'interpellation avortée et alors que Paris
affiche sa "fermeté" et sa solidarité avec l'Espagne concernant l'ETA.
Selon une source policière, il
s'agirait de la première fois qu'un ressortissant français est remis à
l'Espagne pour des faits liés aux affaires basques.
Aurore Martin était visée depuis le
13 octobre 2010 par un mandat d'arrêt européen (MAE) émis par un
magistrat madrilène pour "faits de participation à une
organisation terroriste, et terrorisme", en l'occurrence avoir
participé en Espagne à des réunions publiques comme membre de Batasuna.
Autorisé en France, Batasuna est
interdit en Espagne où il est considéré comme une organisation
terroriste depuis 2003 et interdit pour ses liens présumés avec le
groupe séparatiste basque ETA. En Espagne, Aurore Martin est
passible d'une peine de 12 ans de prison pour les faits qui lui sont
reprochés.
Selon le parquet général de Pau,
les gendarmes ont notifié à Aurore Martin le MAE, désormais exécutoire
puisque la jeune femme avait épuisé toutes les voies
légales de contestation de ce mandat validé par la cour d'appel de
Pau le 23 novembre 2010.
En mai dernier, elle avait essuyé
un ultime échec, la Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg,
qui constituait son ultime espoir, ayant rejeté son
recours.
Aurore Martin avait déjà fait
l'objet d'une première tentative d'arrestation à Bayonne le 21 juin
2011, avortée suite à l'intervention de dizaines de militants
accourus en solidarité, au point que les forces de l'ordre avaient
renoncé.
Entrée en clandestinité le 21
décembre 2010, elle était par la suite réapparue publiquement à la
faveur de quelques manifestations au Pays basque.
A l'époque, le mandat délivré à son
encontre avait suscité une levée de boucliers au Pays basque. Plusieurs
voix s'étaient ainsi élevées (partis politiques y
compris la section locale du PS, associations, syndicats,
organisations de défense des droits de l'Homme) pour dénoncer une
procédure d'"extradition" d'une Française basée sur des faits qui
sont parfaitement légaux en France, où Batasuna a pignon sur rue
et où ses militants s'expriment librement.
L'interpellation d'Aurore Martin
intervient dans un contexte particulier, quelques jours après que le
ministre de l'Intérieur Manuel Valls a indiqué, lundi, au
quotidien espagnol El Pais que la France poursuivra "avec fermeté"
son combat contre l'ETA tant qu'elle n'aura pas déposé les armes.
Dimanche dernier, deux militants
présumés de l'ETA ont par ailleurs été arrêtés dimanche à Mâcon, dont
Izaskun Lesaka Argüelles, figure majeure du groupe
séparatiste basque.
ETA a annoncé le 20 octobre 2011
qu'il renonçait définitivement à la violence mais refuse de déposer les
armes et de se dissoudre, comme l'exigent la France et
l'Espagne.
La militante basque française Aurore
Martin, membre de Batasuna, a été interpellée jeudi 1 novembre à Mauléon
(Pyrénées-Atlantiques) en exécution d’un mandat
d’arrêt européen (MAE) de l’Espagne, plus d’un an après une première
tentative avortée à Bayonne, ont annoncé la gendarmerie et le parquet.
La militante, membre de ce mouvement
radical basque interdit en Espagne mais autorisé en France, qui a épuisé
tous les recours légaux contre le mandat de Madrid, a
été interpellée sans difficulté vers 16H00 par des gendarmes à
l’occasion d’un contrôle routier fortuit. Elle avait fait l’objet d’une
première tentative d’arrestation à Bayonne le 21 juin
2011, avortée à la suite de l’intervention de dizaines de militants
accourus en solidarité, au point que les forces de l’ordre avaient
renoncé.
Aurore Martin est visée depuis le 13
octobre 2010 d’un MAE émis par un magistrat de Madrid pour «faits de
participation à une organisation terroriste, et
terrorisme», en l’occurrence avoir participé en Espagne à des
réunions publiques comme membre de Batasuna, considéré en Espagne comme
la branche politique de l’organisation séparatiste basque
ETA. Entrée en clandestinité le 21 décembre 2010, Aurore Martin
était par la suite réapparue publiquement à la faveur de quelques
manifestations au Pays basque.
La Cour européenne des droits de
l’homme (CEDH) de Strasbourg a rejeté en mai le recours de cette
indépendantiste contre le mandat d’arrêt, sans motiver sa
décision.
Son extradition intervient alors
que le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a indiqué lundi que la
France poursuivra «avec fermeté» son combat contre l’ETA
tant qu’elle n’aura pas déposé les armes. Deux militants présumés de
l’ETA ont par ailleurs été arrêtés dimanche à Mâcon, dont Izaskun
Lesaka Argüelles, figure majeure du groupe armé
séparatiste basque.
(Sources AFP)
Aurore Martin askatu !!
Utz Euskal Herria Bakean !